Une diversité sans limites, des roches "cloutées" et un paysage culturel unique - ces particularités sont caractéristiques du parc naturel de la Nagelfluhkette. C'est le premier parc naturel transfrontalier entre l'Allemagne et l'Autriche et

relie sept communes de la partie occidentale de l'Oberallgäu à huit communes de la partie antérieure du Bregenzerwald. Avec une superficie d'environ 405 km², il s'agit d'une zone protégée de taille moyenne par rapport à l'ensemble des Alpes. Le centre d'information et le bureau du parc naturel est l'AlpSeeHaus, près d'Immenstadt dans l'Allgäu, où une exposition événementielle permet de tout savoir.

Situation et relief
La situation à la limite nord des Alpes est responsable du fait que le parc naturel de la Nagelfluhkette présente de grandes différences d'altitude. Alors que le point le plus bas se trouve sur la Bregenzerach à 465 mètres au-dessus du niveau de la mer, le point le plus haut, tout au sud, atteint une altitude de 2 050 mètres. Le sommet le plus connu est le Hochgrat près d'Oberstaufen (1.834 mètres). Il constitue le point culminant de la Nagelfluhkette, une chaîne de montagnes de 24 kilomètres de long qui s'étend d'Immenstadt à l'est jusqu'à Riefensberg et Hittisau à l'ouest.

La roche de Nagelfluh
Le parc naturel de la Nagelfluhkette, qui existe depuis 2008, doit son nom à la roche de la Nagelfluh. Elle se compose de nombreux cailloux individuels qui ont été consolidés en un conglomérat. Cela donne l'impression que des clous ont été enfoncés si profondément que seules leurs têtes dépassent. Le Nagelfluh fait partie de la molasse, l'une des trois unités géologiques distinctes qui composent les montagnes de la région. Au sud de la molasse se trouvent la zone de flysch et les montagnes calcaires de l'Helvétique.

Biodiversité et paysage culturel
Il convient de souligner la grande biodiversité du parc naturel de la Nagelfluhkette. Cela s'explique par la grande différence d'altitude entre les vallées ou les gorges et les sommets, ainsi que par la diversité géologique, à laquelle s'ajoute l'exploitation des surfaces par l'homme, qui a créé au fil des siècles de nouveaux habitats riches en espèces. Le parc naturel abrite ainsi de nombreuses espèces animales et végétales rares, comme l'œillet d'Inde, le tétras-lyre et le papillon Apollon, le seul papillon diurne protégé au monde.